7 novembre 2014
Ce soir, c'était la partie la plus surréaliste que j'ai jouée depuis bien longtemps.
Ce soir, c'était la partie la plus surréaliste que j'ai jouée depuis bien longtemps. Les protagonistes : un imposant homme-chien ambassadeur, la hobbit cuisinier-traiteur, obsédée par la cuisine, chargée du banquet de la réception et la jeune et paresseuse félys au pelage partiellement teinté en bleu qu'elle a engagé pour la plonge. Ils se rendent compte avec effroi que le dessert, attendu de tous et faisant la réputation des réceptions à l'ambassade (« une expression du bon goût »), a disparu. Ils mènent l’enquête pour retrouver le dessert, essentiel à la réussite de la soirée. Après enquête dans la propriété où l'on s'aperçoit que les quatre chiens de l'enfer qui la gardaient (poétiquement nommés Un, Deux, Trois et Quatre, le propriétaire original était très pragmatique) ont disparu, nos improbables héros concluent que les desserts furent emportés à travers de minuscules tunnels. Un fontis (effondrement du sol) plus tard, causé par le poids excessif d'une pomme magique de la hobbit, ils peuvent emprunter un tunnel plus praticable qui gisait sous le terrain. Celui-là débouche dans les ordonnés égouts de la ville, à la grande terreur de la félys qui se révèle aquaphobe. Là, ils suivent la piste des desserts, trouvent d'abord de petites taupes, mortes brûlées et portant des desserts maintenant plus que caramélisés dans leurs petites griffes métalliques. Ensuite, il rattrape un des chiens de l'enfer, qui avance dodelinant vers une musique qui devient à peine audible. Comprenant que taupes et chiens démoniaques sont charmés par cette musique, nos braves se bouchent immédiatement les oreilles. L'homme-chien avec du céleri, la félys avec une pomme chantante, produits tous deux issus du sac à dos cuisine de la hobbit. Qui, elle, oublie de se boucher les oreilles et se met à suivre la musique ensorcelée. Le cortège débouche dans un collecteur d’égout où pousse une forêt enchantée. L'eau y est pure. Un feu brûle, autour duquel dansent un chien nimbé de flammes, des taupes porteuses de friandises, la hobbit avec un sac à dos remplis de casserole et un très jeune faune en transe, l'auteur de l’ensorcelante musique. Une fois le faune sorti de sa transe, l'homme chien ambassadeur put le sauver du chien démoniaque, discuter avec lui et l'inviter à demeurer dans le parc de l'ambassade et à manger des desserts, à condition qu'il ne joue plus de musique si près de la surface.
(Photo par Vincent Desjardins (endymion120) : España : Cataluña, Figueras, El Teatro-Museo Dalí : " El Caimán " / Salvador Dalí i Domènech / Figueres, 11 mai 1904 - 23 janvier 1989 - License CC-by 2.0)
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Et avec quel système avez-vous obtenu un tel résultat?
RépondreSupprimerPour les drogues, je connais ta réserve de bières! ;)
Fantastique !
RépondreSupprimerTout aussi surréaliste, un post #jdr dans les posts "populaires" de G+ :p
RépondreSupprimerLes cornes de rhinocéros, les défenses d'éléphants,les crocodiles en lampadaires, les tigres en carpettes.....c'est pathétique.
RépondreSupprimerc est une vrai art
RépondreSupprimerBertrand Dehoey
RépondreSupprimerPourquoi vous ériger en maître de la critique surréaliste ?! c'est vous qui êtes pathétique par votre réalisme des plus communs...
Bastien Wauthoz du freeform bien sûr ^_^. Schéma traditionnel meneur de jeu / joueurs, un peu de clarification des attentes au départ, système de résolution maison utilisé de manière arbitraire mais pas dictatoriale. 3 heures de jeu comprenant la présentation du monde et de deux personnages, la création d'un troisième et l'aventure.
RépondreSupprimerEt ça c'est juste avec du jus de pomme (non filtré, non fermenté) et du thé à la poire. (Par contre, il y a quelques années nous avons arrosé une partie d'absinthe tchèque, ce fut étrange.)
Je m'absente un instant et mon post à la folie des grandeurs.
RépondreSupprimer"On m'a demandé de définir la Belgique en un mot. J'ai tout de suite pensé au surréalisme, mais c'était un peu téléphoné. Alors j'ai dit le téléphone, parce que ça c'est surréaliste." JL Fonck, cité de mémoire.
RépondreSupprimerSylvain Bériault
RépondreSupprimerFeriez-vous dans le conspirationisme ?! il semble que nombreux sont ceux qui à l'aube, atterrissent durement sur leur misérable réalité d'humains, au sortir de leurs rêves éveillés...
Une fort belle partie, en effet !
RépondreSupprimerLe maître de jeu doit être complètement à l'ouest, mais si ça amuse les joueurs c'est le plus important, non ?
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