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18 mai 2015

Apocalypse World Today – Morceaux d’apocalypse.

Apocalypse World Today – Morceaux d’apocalypse. Dans ce monde de misère, il y des zones où le maelstrom psychique fusionne avec le monde physique.  Regarder à travers la frontière fait naitre une douleur frémissante au fond des os. Passer la frontière, c’est comme une seconde naissance : pressé de partout, tu étouffes ; c’est sans fin, épuisant, sanglant et tu arrives de l’autre côté en hurlant. À l’intérieur c’est…

5 commentaires:

  1. ... l'extase. Mais juste pendant une seconde. Après, tu te retrouves à genoux, vomissant tes tripes, les tempes vrillées par une douleur de perceuse à percussion. Tu es ailleurs, pas loin de chez toi, mais des semaines plus tard. Les rares personnes qui t'ont vu-e depuis que tu as passé la frontière t'ont trouvé-e changé-e.
    Ils mentent, c'est eux qui sont différents. Tu le sais.

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  2. ... la cohue.
    Tu rencontres tous tes "moi" antérieurs, la longue succession de paumés dans lesquels ton âme s'est réincarnée au cours des siècles. Tu discutes avec (une partie de) ton corps guillotiné sous la restauration, ou avec ton "toi", mort de la syphilis après avoir trop abusé de ces catins exotiques pendant la conquête de Cortés.
    C'est dommage, si seulement tu pouvais t'en souvenir en revenant chez toi, tu serais tellement plus fort et plus sage. Allez, encore un petit effort de mémoire ...

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  3. ... chiant. Comme le milliard de prophètes imbus d'eux-même, de céphales trop shootés pour reconnaître leur droite de leur gauche, tu as cru trouver une vérité, un truc, à l'intérieur du Maëlstrom. Perdu, toquard. Il n'y a rien, rien que ta vie de merde que tu revois, un truc sans fin, sans le moindre sens. Tu en viens même à te satisfaire de la souffrance atroce qui te brûle partout, parce que sinon tu pourrais t'endormir d'ennui. À mort.

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  4. (PS : JC Nau  : c'est juste un exercice, hein, si ce genre de trucs existe dans notre partie, on en reparlera puisque c'est vous qui devrez répondre à la question ;) )

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  5. ... douloureux ! Tu te vomis tout entier comme on retournerait un gant de vaisselle... De cette gerbe, il en ressort ton négatif, perdu dans un monde monochrome dont les contours brillent faiblement comme des néons... Les sons sont étouffés et les reflets négatifs de ceux qui arpentent le Maelstrom murmurent des paroles inversées qui bourdonnent dans ton cerveau.

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