10 juin 2015
Qu’est-ce qui fait l’apocalypse
Qu’est-ce qui fait l’apocalypse ? Dans ma partie de ce lundi, deux choses ont changé. D’abord les joueurs ont choisi d’être des nomades, d’être en chemin, ce qui m’a donné moins de prise pour poser des questions aux personnages, pour bâtir le monde à partir de leurs réponses. Ensuite, j’avais décidé d’éviter deux éléments qui sont récurrents dans les créations des joueurs : les zombies et le désert.
Sur l’inspiration de l’instant, le secteur que les personnages traversaient au moment du début du jeu fut une jungle. Une jungle mutante, dangereuse, sale, remplie de saloperies. Ok. (dommage que je n'ai pas eu le temps et l'occasion de l'illustrer encore en jeu... ça viendra mes petits, ça viendra.)
Mais est-ce que c’était vraiment post-apo ? En quoi est-ce différent de vivre dans une colonie toute neuve ? Sur un autre continent ou une autre planète ? Les bandes dessinées de Leo, Les Mondes d’Aldébaran, me sont revenue en tête. En quoi est-ce différent ? Est-ce que cela doit l’être ?
Ruines de l’âge d’or, ruines d’une civilisation extraterrestre… L’âge d’or dont personne ne se souvient ?
Ma réponse, pour le moment, est celle des règles du jeu : l’instabilité. Rien ne dure, tout peut tomber à chaque instant. Pas de statu quo. Rien n’est très stable, mais avec la puissance de leurs actions, les joueurs vont tout remettre en jeu. Mais est-ce vraiment différent ? Est-ce que cela doit l’être ? Qu’est-ce que c’est, finalement, le post-apo dans AW ?
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Je peux pas me targuer de connaître AW dans le détail, mais pour moi le post-apo c'est le manque, la survie et l'espoir de reconstruire un jour.
RépondreSupprimerPour moi, le post-apo, c'est quand la phrase : "L'homme est un loup pour l'homme" devient une réalité quotidienne, incontournable, omniprésente.
RépondreSupprimerPlus que la pénurie de biens physiques, ou la cruauté de la nature dénaturée, c'est la pénurie d'humanité (d'humanisme) qui doit primer.
Pour le côté ville devenue jungle le livre Niourk de Stefan Zul me revient à l'esprit. Mais c'est post post post apocalyptique
RépondreSupprimerexiste aussi en bédé pour les feignasses comme moi de la lecture.
RépondreSupprimerLa forêt de Millevaux, c'est bien du post apo, pas de doute pour moi. Vois les jeux de Thomas Munier , même si je sais que ça vient au départ de sombre (jeu de johan Scipion, pas sûr de l'orthographe) mais je ne connais pas cette version.
Eric Nieudan oui, oui, oui et AW fourni bien tout cela. En tous cas il gère la survie, les pénuries et construire. *Re*construire, il faut les traces lisibles ou les souvenirs du passé. Je vais réfléchir la dessus.
RépondreSupprimerPhilip Espi oui, indéniablement. Là aussi AW assure - et je ne l'avais pas encore réalisé sous cet angle là. Les mecs sont conduits par leurs bouts, càd par leurs besoins primaires, sans réfléchir plus loin, c'est à dire sans contrôle social externe ou intégré, sans surmoi. Yess !
La naissance de ma question fut quand un des joueurs m'a demandé "y-a-t-il un pouvoir central". j'ai répondu "non" sentant bien qu'un vrai pouvoir central stable, ce serait pas vraiment du post apo adéquat. Je veux dire : on peut faire une société centrale dystopique, post apocalyptique, mais ce n'est pas du tout le même genre de fiction. Mais Appleseed, par exemple...
Laury Chable ouaip, Millevaux en plein, sauf que je veux faire autre chose. Mais c'est tellement vrai. Tu pose égrégore = maelstrom psychique, tu ajoute une pénurie de mémoire et hop!
oui, c'est bien à ça que je pensais
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