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18 décembre 2015

Je suis toujours en train de réfléchir aux joueurs-spectateurs et à jouer comme dans une série télé, Eugénie Bidet,...

Je suis toujours en train de réfléchir aux joueurs-spectateurs et à jouer comme dans une série télé, Eugénie Bidet, Volsung J.O.. Un truc que permet cette approche et uniquement cette aproche (je crois) et qui est souvent utilisé dans les séries : deux personnages discutent, mais la conversation a des résonnances toutes particulières pour un des personnages et pour les spectateurs à cause du secret de celui-ci.

18 commentaires:

  1. Maintenant que tu le dis, c'est effectivement ce que j'ai ressenti en jouant à Monsterhearts avec Pierre M et Kalysto de la vacuité (dans une partie véritablement découpée comme un épisode de série, ce qui est directement recommandé par le jeu si je ne m'abuse). J'ai rarement tiré autant de fun de l'ironie dramatique.

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  2. Dans mes tests actuels sur MH (et dans d'autres trucs drama avant pour lesquels j’ai pas de public cobaye), j'essaye de rajouter les Secrets en tant que ressource tangible (qui peut être ciblé ou obtenu par des moves).
     
    Pour moi la base du découpage évoqué, c’est de couper quand on a obtenu un des deux éléments suivants : une révélation ou un conflit. Bien évidemment, la révélation doit être porteuse de conflit ultérieur (« Quoi, il a  lavé mon chemisier blanc avec les couleurs !? Et moi qui commençait à lui faire confiance ! ») et l’un comme l’autre vont permettre au « joueur spectateur » de devenir, en théorie, un « joueur d’échec » qui a le loisir de planifier son prochain coup (même en tâche de fond), histoire qu’on ne perde pas 5 minutes quand je vais demander « Qu’est-ce que tu fais ? » quand ça sera de nouveau son tour de temps d’écran.
     
    Je pense que je procédais déjà comme ça il y a plus de 15 ans sur Dark ages, où les joueurs spectateurs étaient aux anges en voyant les autres lutter et regrettaient presque que ce soit leur tour d’aller à l’abattoir ^^’

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  3. Pour faire participer les joueurs-spectateurs, tu peux aussi les laisser s'exprimer en tant que PJ, en semi hors-jeu, pour encourager les joueurs sur le devant de la scène ou exprimer ce que penserait leur personnage s'il en était témoin.

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  4. Ouaip. Les réactions des spectajoueurs peut être IC ou OOC. Les deux sont intéressant. Comme le dit Eugénie, si tu réagis IC, tu donnes des indications de comment ton personnage réagira quand il le saura, tu tends une perche.

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  5. Tout à fait ! Du coup, j'ai toujours été un peu surpris dans les tablées où les spectajoueurs (j'aime bien !) étaient invités à gentiment se taire et à attendre que ça passe, voire à se boucher les oreilles ou à aller lire une BD dans la chambre.

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  6. J'ai beaucoup fréquenté ce genre de tablées. Il y a moyen que cela fonctionne très bien si tout le monde veille à ce que chacun ait toujours quelque chose de significatif (pas juste du rp "creux") à se mettre sous la dent. Mais c'est plus difficile (plus de pièges, plus de travail) que de faire tourner une table sans secrets. Jusqu'ici je me débrouillais en conservant mes vieux réflexes : veiller à ce que chacun ait à manger dans son assiette et donner la parole régulièrement à chacun (pas toujours facile). Mais je me rends compte qu'il y a plus que cela...

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  7. On en avait pas mal discuté avec Nicolas Dessaux dans le podcast de Thomas Munier. Nicolas trouvait une justification interne à la participation d'un choeur des joueurs : les voix étaient vraiment entendues par le PJ, comme des voix lointaines de ses anciennes incarnations (un peu sur le modèle de l'Archétype de Rêve de Dragon).
    De mon côté, en tant que MJ, j'aime bien faire participer les spectateurs en les associant à mes décisions ou en leur demandant des idées. Ca leur permet de rester actifs.

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  8. Exactement. Je dois dire qu'avant d'en arriver à cette conclusion, j'ai poussé loin l'expérience inverse. Dans ma campagne de Vampire au 18e siècle, qui est à l'origine du Dodécaèdre, les joueurs étaient séparés lorsque leurs personnages l'étaient. J'ai fini par me retrouver dans des séances où chaque joueur était dans une pièce différente toute la séance durant, avec des persos dans des villes différentes et un décalage temporel. Plus jamais ça ! Maintenant, même s'ils veulent se faire des entourloupes, c'est public, on ne quitte pas la table.

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  9. C'est le podcast "les anciens et les modernes", c'est ça ?

    En fait ce message fait partie d'une loooongue série d'échanges avec principalement Volsung et dont le dernier se trouve ici : https://plus.google.com/u/0/+GherhartdSildoenfein/posts/J56AAbBMwf9

    Le point principal est que nous réfléchissons à la question du point de vue joueur. Comment jouer au mieux à une table sans apartés ? Une part de la discussion est de jouer son personnage (aussi) pour les spectateurs. il s'agit que le jeu soit (en partie) un spectacle que nous nous jouons les uns aux autres. Ce que je repoussais vigoureusement jusque là mais qui commence à faire son chemin en soi, surtout depuis qu'Eugénie m'a parlé du rôle des spectateurs. Spectajoueurs de jdr, tels les spectateurs de tout spectacle vivant, animant et rendant la partie vivante par leurs réactions de spectateurs. Il s'agit donc de jouer pour provoquer des réactions chez les spectateurs et, pour les spectajoueurs, de manifester leurs réactions.
    (J'espère n'avoir trahit aucune pensée.)

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  10. Oui, c'est ce podcast.
    Il peut y avoir un côté cinéma indien ou cinéma créole dans la partie. Je ne sais pas si tu as eu l'occasion d'aller au ciné en Inde ou dans les Antilles, mais le spectacle est autant dans la salle que sur l'écran. Les spectateurs invectivent le méchant, encouragent le héros, manifestent leur indignation. Ca surprend au début, et puis on se met à en faire autant. :D

    Edit : J'ai fait un sténogramme de partie, sur la Cour d'Obéron, où on voit un cas typique de tablée de spectajoueurs.

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  11. Ca fait partie du challenge pour les joueurs : ne pas tenir compte de ce qu'ils savent - tout en tenant compte quand même quand ça donne du jeu.

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  12. Vu que moi joueur, je sais que tu as le détonateur de la bombe dans ton sac à main, je vais prétexter de vouloir vérifier tes appels sur ton portable pendant que tu es aux chiottes, et hop, je tombe sur cette chose étrange qui clignote Oo

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  13. Bhein oui mais tu vois, avec mon cerveau ramolli, si je connais et pratique ce que tu dis là, je n'avais jamais fait la liaison avec les conversations avec "dog whistle".

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  14. Kalysto de la vacuité
    On a aussi le droit d'être fair play. La pratique de la transparence implique que tous apprennent à s'interdire ce genre de blanchiment d'informations, ce qui n'est pas très difficile entre adultes responsables et désireux de s'amuser. Ce que tu décris, par exemple, je ne l'ai pas vu à ma table habituelle depuis... oh, je ne sais même plus.
    Parfois, ce qu'on peut voir, c'est un PJ avec peu d'infos en venir à une conclusion ou un joueur hésitant à aller au bout du raisonnement de son PJ et s'auto-censurant un peu trop par fair play exacerbé, et là on prend deux minutes pour discuter et c'est réglé.

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  15. Ah non, mais on s'est mal compris. Moi je veux le voir à ma table si ça donne du jeu/drama (pour rappel, j'émule beaucoup le format série).

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  16. Comme Kalysto, je me pose la question : est-ce que ça créé du jeu, est-ce que c'est cool ?
    Si oui, on arrive à justifier presque tout !

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  17. Effectivement, on s'est mal compris. Si jouer transparent amène à des découvertes faussement fortuites consenties par la tablée, qui se met collectivement en position d'auteur, c'est fun !

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