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3 septembre 2018

❝Légalement, il n'y a pas d'instance officielle, c'est-à-dire que l'Académie française est une fausse référence...

❝Légalement, il n'y a pas d'instance officielle, c'est-à-dire que l'Académie française est une fausse référence qu'il faut s'empresser, avec énergie d'ailleurs, de disqualifier puisqu'elle n'est pas composée de scientifiques de la langue. Et bien qu'elle se revendique à longueur de temps de l'usage, elle ne l'étudie pas, donc a priori on ne peut pas lui faire confiance par rapport à ces questions qui sont avant tout des questions techniques, des questions d'orthographe. Il existe des conseils. Il y a le Conseil international de la langue française et il y a le Conseil de la langue française de Belgique et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, donc des politiques linguistiques de la fédération. Il y a d'autres conseils dans d'autres pays et tous ces conseils sont composés de spécialistes, de linguistes, et proposent (j'insiste sur le mot "propose") des modifications. Le véritable greffier, le véritable décideur dans ces questions-là, c'est l'usage.❞

Cela fait plaisir quand j'ai une opinion clairement minoritaire de voir d'autres la partager de manière totalement indépendante et, plus encore, de la voir apparaître dans un organe de presse du service public ♥

9 commentaires:

  1. C'est un sujet polémique, bien entendu les commentaires sont ouverts mais soyez respectueu·x·ses et bienveillant·e·s, merci :)

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  2. Quelle est la source ?
    (C'est pour mettre sur la plaque en cuivre en bas du cadre.)

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  3. Je ne sais pas pour le conseil de la langue française de la Belgique, mais le CILF en France n'est qu'une association sans aucun "pouvoir" de quoi que ce soit et avec une légitimité - dès lors - aussi critiquable que celle de l'Académie Française, qui elle, est néanmoins une institution publique. On rappellera que de toute façon, l'Académie Française n'a aucun pouvoir elle non plus et que l'un dans l'autre les modifications (ou l'absence de modification) qu'elle formule ne sont que des propositions elles-aussi. Au final, en France, seul le Gouvernement dans le cadre de la politique de l'éducation (ou accessoirement s'agissant des circulaires à usage des fonctionnaires) a un véritable pouvoir de décision...
    Quant au dernier passage, sur l'usage, il me semble effectivement assez évident et pourtant hors de propos... L'usage de la langue est définie par l'usage à l'évidence... mais cela importe peu concernant la légitimité des organes qui formalisent cet usage (ou plutôt un certain usage).

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  4. La légitimité/crédibilité/autorité des conseils et académies est également une question d'usage :) Le point, ici, est de dire aux lecteurices que l'Académie n'a pas valeur légale, et que ses avis ne s'appuient sur pas grand chose d'autre que des envies ou des opinions assez peu informées, là où d'autres instances ont la légitimité d'étudier véritablement l'usage, la langue, ou d'autres choses (on pourrait tout à fait imaginer des propositions basées sur la neurolinguistique, la pédagogie, le rendement de production, l'intelligibilité...) pour fonder leurs recommandations. Bref, de détromper par rapport à une académie française souvent perçue comme compétente légalement et dans la matière.

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  5. Attention à ne pas confondre légalité et légitimité, même si c'est assez confus ici puisqu'une partie de la question est liée à la légitimité tirée de la loi (statut et fonctions de l'institution).
    Après, il est sans doute bon de rappeler qu'effectivement l'Académie Française n'a sans doute pas la légitimité qu'on lui attribue généralement (ou même qu'elle semble s'attribuer elle-même) mais je pense qu'à l'inverse, il est excessif de lui retirer toute légitimité dans sa fonction (consultative) de standardisation. Elle n'est effectivement pas plus légitime que n'importe quel "groupement" de linguistes, elle ne l'est pas moins non plus en réalité...
    Partant de là, tout est affaire d'usage et de volonté politique... (mais là aussi c'est un vaste débat sur lequel je n'ai - moi-même - que peu de légitimité à mettre en avant).

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  6. Oui. Là où je rejoins totalement l'article est que l'attitude que j'ai majoritairement rencontré est de donner une autorité et une légitimité hégémonique à l'académie française. S'écarter accidentellement de Ses recommandations est être voué aux gémonies. Il n'y a pas de peine assez lourde pour qui décide de Les défier ou de ne pas reconnaître aveuglément Son autorité.

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  7. det'out fasson les Beljes il save pas bien le francés ! Une foi !

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  8. Conneries mises à part, j'ai plusieurs potes linguistes Québécois qui sont parfaitement du même avis que toi ;)

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