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31 janvier 2017

Double effet kisscool.


Double effet kisscool. Un truc particulier qui m’échappe quelque peu, il m’arrive encore assez régulièrement d’avoir une différence d’appréciation (bon / pas bon) assez forte entre une partie de jdr et le souvenir qu’elle me laisse. Des parties où l’expérience que je vis est très bonne, mais le souvenir moyen, voire pas terrible ; des parties qui me semblent moyennes mais qui me laissent un souvenir pétillant. C’est bizarre. Je garde le souvenir de mon appréciation du moment, mais je forme une nouvelle appréciation propre au souvenir. Dans certains cas je peux identifier les causes facilement, par exemple une différence entre la dynamique sociale et ludique d’un côté, la fiction générée ou le potentiel créé pour le futur de l’autre. Mais parfois je n’ai aucune idée de la cause. Cela vous arrive également, ou c’est juste moi qui suis zarb ?

5 commentaires:

  1. Non, je pense qu'on peut faire la différence entre le plaisir ressenti sur le moment et l'analyse/assimilation qu'on fait a posteriori.
    C'est la même chose pour les films : je me suis bien amusé, mais...

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  2. Ça ne me paraît pas anormal du tout. Surtout quand on sait comment fonctionne notre mémoire, imparfaite et facétieuse.
    Et puis comme Eric Nieudan a dit!

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  3. Ça me fait pareil. J'ai apprécié l'ambiance ou le système de jeu, mais ce qui marque ma mémoire à long terme est souvent un élément d'histoire particulièrement cinématographique.

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  4. Oui, bonne question et idem ici. Cependant ce n'est pas étonnant. Cela correspond à d'autres expériences du même type.

    Par exemple et en grossissant le trait à dessein, pour la plupart des gens, quand on bosse, on est content sur l'instant ; en dehors du boulot, l'idée du travail ne nous fait pas plaisir. A l'opposé, lorsqu'on est en vacances sur la plage, on peut s'ennuyer et ne pas apprécier l'instant ; par la suite, on sera sincèrement heureux de raconter nos vacances au bord de la mer.

    En fait, la pratique du jeu de rôle est immersive, voire suspensive du temps. Elle ne se prête pas à la conscience de l'instant présent (dans le sens mindfulness). D'où le décalage dans les sensations et les souvenirs.

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  5. Et en même temps, une partie vraiment pourrie reste à chaque fois (enfin je crois) une partie vraiment pourrie !

    Je sais c'est un peu léger comme commentaire...

    Pour ma part, il y a deux sortes de "souvenirs" de parties : il y a les souvenirs de l'histoire (on a tous des scènes qui resteront gravées dans notre mémoire alors qu'on ne les a jamais "vécues" et qu'on aime à se raconter entre rôlistes comme d'anciens combattants enjolivant leurs souvenirs du front) et les souvenirs de l'ambiance (de ces moments où on à l'impression qu'on est tous sur la même longueur d'onde, avec les mêmes envies sérieuses ou non, les même images,... une vraie complicité).
    Des souvenirs intellectuels et des souvenirs sociaux, je ne sais pas comment les définir... qui sont le résultat même de notre activité qui, pour faire un grossier résumé, consiste à prendre du plaisir à jouer une histoire ensemble.

    Je ne sais pas dans quelle mesure ma vision de ses souvenirs se déforme, s'enjolive ou se dégrade avec le temps, ce dont je suis sur c'est que les moments où on avait ensemble le plaisir de l'histoire et la complicité resteront gravés longtemps dans ma mémoire et feront que je continuerai encore longtemps à "perdre du temps" avec mes "doubles vies".

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