Pages

28 novembre 2015

Antoine Pempie défend avec beaucoup de justesse position que je partage entièrement.

Antoine Pempie défend avec beaucoup de justesse position que je partage entièrement.

Originally shared by Antoine Pempie

LA FERMETURE DU MARCHÉ FRANCOPHONE AU SUPPORT ELECTRONIQUE

Laissez moi commencer par dire qu'il ne s'agit ici pas d'un coup de gueule ou d'une tentative de troll. Non, je fais un constat qui me laisse dans l'incompréhension et, du coup, dans la frustration. Si toi, lecteur, tu veux contribuer au débat, je t'en remercie. 

Le constat : les éditeurs francophones de jeux de rôle, dans leur majorité, ne proposent pas la vente de leurs ouvrages en PDF. J'en conclus qu'ils refusent donc de le faire, puisque je ne conçois pas de difficulté technique qui pourraient les en empêcher.
Ce constat fut confirmé lors du lancement récent d'un financement participatif qui, je dois l'avouer, m'a fait craquer tout de suite. Or, même des les niveaux de financement participatif les plus élevés, on ne propose pas les ouvrages en PDF, mais seulement des fiches de synthèse. 

Cette décision de refuser les PDF, je ne la comprends pas. 
Je ne prétend pas être le joueur moyen et/ou représentatif, mais voilà mon attitude de consommateur : je n'ai ni les moyens ni l'envie d'acheter des ouvrages en dur si je n'ai pas eu l'occasion de les lire ou d'y jouer avant. C'est aussi simple que ça. 
Du coup, certes, j'ai, je pense, une quantité de PDF à ma disposition assez conséquente, des PDF que j'ai pu lire et qui m'ont permis de découvrir des jeux méconnus. Cela ne m'empêche pourtant absolument pas d'acheter des jeux en dur : tous les jeux que j'ai appréciés se sont retrouvés dans ma bibliothèque.
Cela a eu une conséquence surprenante et amère : sans m'en rendre compte, je ne suis quasiment plus l'actualité du jdr francophone. Lorsque je vois ma bibliothèque, 80% de mes jeux sont en langue étrangère. Les derniers jeux en français que j'ai acheté en dur sont ceux de la collection Chibi parce que j'ai pu lire les PDF avant. Le reste, c'est soit parce que je connais les auteurs, soit parce que j'ai eu l'occasion de les essayer. Mais le nombre de jeux que je lis fait pâlir le nombre de jeux que j'essaie. 
Ainsi, dans mon cas, la politique de refus du PDF par les éditeurs francophones m'apparaît comme illogique. 

Je vois plusieurs raisons à ce refus :
• la peur du piratage. Je ne vais pas vous mentir : il m'est arrivé de récupérer des PDF de manière pas très clean. Mais, et je le dis honnêtement, lorsqu'ils m'ont plu et que c'était possible, j'ai fait craquer la carte bleu pour les acheter honnêtement. 
• "S'il achète le PDF, il n'achétera pas le bouquin" ou la fermeture du marché : comme je l'ai déjà avancé, je pense que c'est un raisonnement erroné. Je pense au contraire que le PDF ouvrirait le marché français, certains qui n'auraient pas débourser 30€ pour le livre en dur se laisseraient tentés par un PDF à 10€.

Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire