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3 novembre 2016

Je suis consterné (et tracassé) par le manque de visibilité du jdr dans sa propre communauté.


Je suis consterné (et tracassé) par le manque de visibilité du jdr dans sa propre communauté. Cela arrive régulièrement : une ou des personnes créent un jeu, elles le lancent sur le net en version gratuite ou payante. Elles sont très motivées, ont énormément réfléchi, travaillé. Elles vantent l’aboutissement et l’originalité de leur jeu. Je vais voir et patatras ! Elles sont sans aucune culture du média, elles créent à l’aveugle, reproduisant par paquet les erreurs du passé. Elles ne choisissent pas de ré-explorer d’anciennes voies, de défricher des directions abandonnées, non. Elles ne connaissent pas. Elles sont restées aux quelques anciens jeux qu’elles connaissent depuis longtemps. ADD. Rolemaster. L’Appel de Cthulhu. Warhammer (mais la 1ère édition). (Et parfois même elles refusent d’aller voir plus loin.) (Points bonus quand ces personnes devraient quelque part s’y connaitre mieux : créatrices, critiques, vendeuses dans d’autres domaines du jeu.) Comment est-ce possible ? Combien de micro-communautés isolées ? Faut-il faire quelque chose ? Quoi ? Comment ?

86 commentaires:

  1. Une bataille que j'essaye de menés aussi camarade...

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  2. Est-ce que ce n'est pas d'exemples qu'ils manquent ? Non ? De culture alors ? De courage ? De savoir faire ? De recule ? D'esprit critique ? De guides ? D'outils pédagogiques pour comprendre leur communauté ? Je ne sais malheureusement pas mais je partage ton questionnement et ton tracas. Merci

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  3. C'est pas bien de troller comme ça sur la communauté d'auteurs OSR :p

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  4. Gaffe mec, la Brigade Bourdieusienne va te tomber sur le coin de la gueule, espèce d'infâme dominant :)

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  5. Si l'OSR est du néo-roman, je trolle plutôt les néo-gothiques, Thomas. (D'ailleurs j'en parle de l'OSR.)

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  6. Le fait est que tout ça demande du temps, temps que t'as pas quand t'es le nez dans le guidon en train de produire. Paradoxe relou ?

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  7. LA BRIGADE BOURDIEUSIENNE : A LA RESCOUSSE.

    Ca fait un an que j'essaie de dire un truc sur la connaissance du milieu et les démarcations entre bricolage (à la Levi-Strauss), conception et art brut.

    Ma plus grosse barrière est : est-ce que la situation telle qu'elle est est un problème à résoudre. Est-ce qu'il est aberrant que des gens qui ne savent rien du state of the art du gidéaire veuillent à tout prix sortir un n-ième clône de donj' mais avec 500 classes parce que plus c'est mieux, et que ce clône soit, au mieux, totalement confidentiel et, au pire, objet de moquerie. Ou au contraire, est-ce que c'est pas simplement l'écosystème de l'attention humaine à la culture, tel qu'il est partout -- ou en tout cas dans nos contrées.

    Un peu comme un type qui se dit dans son coin "je vais faire du rap" et qui pond juste du sous Kool Shen sur youtube parce que c'est tout ce qu'il connaît deviendra jamais la nouvelle sensation hip hop.

    (Sauf sur malentendu comme Jul.)

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  8. Tu parles des campagnes D&D traduites en univers puis en jeux complet puis kickstartés ?
    c'était il y a quelques années ça, je trouve que ça s'est calmé.

    Mais pour sur le plan général de la création, en europe c'est assez frileux question originalité des concepts.
    Au ratio peut être moins, mais les jeux qui bougent le méta du jdr à papa sont pas nombreux.(et je fais partie de ceux qui l'entretiennent).

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  9. Moi perso, qu'il y ait des gens qui mettent leurs courts métrages de SF façon années 70 sur YouTube, ça me dérange pas.

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  10. Ah merde, ma comparaison edgy tombe à plat après la comparaison edgy de Greg...

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  11. Et Thomas, ton avis compte pas : tu es une communauté, une philosophie et un mouvement du JdR à toi tout seul :P

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  12. Vous aurez remarqué mon habile technique de pêche au leurre: en faisant exprès de ne pas tagger Steve Jakoubovitch , j'ai débusqué un Grégory Pogorzelski :)

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  13. Pour fréquenter régulièrement un club, je trouve que si la pratique des gros D&D/ShadowRun/stchlhu se perpétu au rythme des nouvelles éditions, il y a une vrai percée des jdra et du PbtA.
    Ce qui en somme est une avancée. Au moins, les vampires s'éloignent un peu.

    C'est donc plus visible de nos jours, des MJ on envi de faire découvrir et parfois le terreau est fertile.

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  14. Quentin Forestier Je pense que Phil fait référence au jeu mentionné dans son dernier post. Mais c'est vrai que dans la francophonie on est pas les derniers à remâcher du vieux.

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  15. Il s'agit pas de jeu, mais de création. Jouer à des vieux trucs c'est pas surprenant. Par contre, quand je vois les vagues de JDRA qui pourraient avoir 30 ans, je hausse aussi un sourcil.

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  16. J'espère juste que ce sujet ne concerne pas trop mon travail :D
    Mais en effet je m'inquiète de voir des jdr prétendre à la multiplicité du contenu plutôt qu'au propos et au gameplay qu'il aurait a déployer. La communauté est figée et les éditeurs n'aident pas a faire bouger.

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  17. Pis y'a aussi le souci "accessibilité vs visibilité" qu'on trouve un peu partout : littérature, vidéo, musique... Moins c'est difficile d'avoir accès aux outils de production, plus des gens produisent des trucs, et donc moins on trouve des trucs dans tout ce qui est produit. Et quand le milieu compte 1 créateur par 20 membres d'audience c'est chaud de se faire voir.

    Et si l'industrie musicale n'arrive pas à s'en sortir, de ça, je donne pas cher des rôlistes.

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  18. Pis y'a aussi le fait que des niches c'est pas mal et que toute oeuvre n'a pas nécessairement une portée universelle ni l'ambition d'un blockbuster. Qu'il existe des heartbreakers qui n'auront jamais qu'un public de 20 personnes, dont le groupe des créateurs, c'est limite pas grave. Au contraire, ça crée une sorte d'explosion pré-cambrienne où les infimes variations finissent d'itération en itération, de plagiat en plagiat, par devenir de véritables innovations.

    Pis aussi tu ponds pas un jeu nécessairement pour faire "avancer la forme" ou quoi. Parfois tu te lances un défi -- "je vais écrire mon gidéaire à moi" -- et l'objectif c'est d'arriver au bout, pas d'être un putain de chef d'oeuvre, et c'est bien comme ça.

    Et aussi x2 quand tu ponds des trucs pour voir si ça marche, ne pas devoir en faire un truc pro, cher et vendu et se limiter à son petit public acquis c'est confortable.

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  19. On ne peut pas tout connaître. Mais on peut se renseigner, au moins!

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  20. Ce qui me grattouille ce n'est pas le fait de rester sur un terrain précis (même si je crois qu'il y a un peu de progrès en jdr, il y en a nettement moins que des évolutions), mais une apparent méconnaissance totale. Que l'on soit désintéressé parce que l'on a trouvé ce que l'on aime, je le comprends. Que l'on reste dans sa zone de confort sans tester celle d'extension aussi. Mais n'être (apparemment) au courant de rien ? J'imagine mal autant de quadra cinéphiles/bibliovores qui continueraient à regarder des films/romans des années 80-90 parce qu'il n'ont rien croisé d'autre (!) et n'auraient absolument pas cherché à aller voir ce qui se passait (?). l'accès à l'information est généralement tellement facile aujourd'hui.

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  21. Si tu savais le nombre de gens qui appellent à la ludothèque pour nous vendre leur super jeu innovant, et en posant 2-3 questions, tu comprends que c'est un jeu de l'oie...

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  22. Mais sans cette vague de JDR néo-gothiques néo-80s, on n'aurait pas Brigandyne ! :D

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  23. Sinon, juste pour dire un truc vaguement constructif : y'a à la fois un effet de media (on a eu la bête idée de créer des jeux rejouables à l'infini, rien de surprenant à ce que les pratiquantes n'aient jamais eu besoin de se remettre à la page) et aussi un effet de goût et de couleurs (mon père écoutait beaucoup de musique dans sa folle jeunesse des sixites/seventies, puis gros hiatus, et en 2000, il s'est intéressé tous azimuts à ce qui s'était fait depuis. Pour au final arriver à la conclusion que rien ne valait la musique de sa jeunesse)

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  24. Thomas B. _Vous aurez remarqué mon habile technique de pêche au leurre: en faisant exprès de ne pas tagger +Steve Jakoubovitch , j'ai débusqué un +Grégory Pogorzelski :)_

    Y'a plusieurs personnes dans une brigade jte ferai dire ;)

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  25. Je ne vois pas où est le problème. Si je fais (encore) un parallèle avec la cuisine, c'est le public qui juge. Ce n'est pas parce que tu ouvres plus de restaurants de qualité que la masse arrêtera d'aller à Macdo...

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  26. Merci Peggy de flinguer mon espoir dans l'humanité, il était déjà bien mal en point ;)

    Ce n'est pas une question de plaire au public ou de l'éduquer (?) ce n'est pas une question de faire avancer le média, ce n'est pas une question que des joueurs.ses soient satisfaits.es des jeux qu'ils.elles ont déjà ou qu'ils.elles n'aient pas spécialement envie d'aller voir ailleurs. C'est juste comment est-il possible avec des joueuses.eurs actives.ifs, même dans un milieu relativement stable et clos, qu'aucune information n'ait percolé que ce soit en allant acheter des dés, en passant devant une boutique, au hasard de la télévision, au détour du net, en parlant avec un.e ami.e, une rencontre, un.e collègue, de la famille ou un.e autre joueur.se ? Notre loisir est-il à ce point confidentiel ? Secret ? Caché ? Cloisoné ? Manifestement oui... Faut-il décloisonner ? Comment ?

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  27. la vague source de renseignement pour ces personnes, c'est Youtube. Et la majorité des youtubeurs/ses sur le jdr, ben ils en sont restés à Warhammer, Donj 3.5 et Vampire. Donc un premier pas, ce serait aller voir ces youtubeurs/ses (genre leur faire jouer à des pbta, comme ça ils resteront ringards mais juste avec dix ans de retard au lieu de 20 :) ) Ou alors, il faut qu'on se sorte les doigts pour faire des beaux youtubes nous mêmes pour vanter les mérites des jeux qu'on aime qui sont trop innovants narrato trucs :)

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  28. genre penser à mettre "jeu de rôle" en titre de nos youtubes, le truc qu'on oublie systématiquement

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  29. Je pense que notre loisir a un coût d'investissement important (en temps comme en sesterces). Tu peux voir des bouquins dans les boutiques quand tu vas acheter tes dés et tes suppléments Pathfinder, mais si tu ne les ouvres pas, si tu ne lis ni la presse ni Internet, tu n'as aucune chance de savoir ce qu'il y a dedans.
    Apocalypse World ? Ca doit être comme mon vieil Aftermath!
    Adventure Party ? On dirait une boîte d'initation comme celles de Gallimard. Ah tiens, ils en ont fait une façon manga, c'est original.

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  30. Thomas Munier Bon courage pour faire jouer les mâles du grenier à un jeu PbtA... (mauvais esprit inside ;)

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  31. ben oui mais tu vois le "problème" (si tant est qu'on considère qu'il y en a un), c'est qu'on communique sur le jeu de rôle de hipsters entre hipsters sur des médias de hipsters. Si on veut communiquer plus large, il va nous falloir faire ce qui marche : des belles vidéos avec des belles images et du bon son, des personnes fortes en gueule à l'écran, des formats calibrés... Bref, faire nos Maxime Chattam ou nos Aventures mais en mode hipsters qui font de la narration déstructurée-revisitée. Et aller partager ça sur les groupes facebook où vont grenouiller ce fameux public de rôlistes néo-gothiques qu'on cherche à "évangéliser". La fameuse guerre de la communication dont parle Thomas Bé.

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  32. mais Doc Dandy  qui arpente les groupes facebook avec son bâton de pèlerin, Gaël Sacré  avec ses vidéos Mandala, Vivien Féasson avec Libreté sur Ulule, c'est le genre de démarches qui vont dans le sens de ce que j'évoque, même si c'est encore des petits ruisseaux. Et puis il suffit d'une brèche, tu évoques un truc à la personne qui éveille sa curiosité et après elle se refait tous les podcasts et tu l'arrêtes plus :)

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  33. et puis Apocalypse World , il faut s'accrocher pour trouver le bouquin...
    Après, tout dépend pourquoi tu joues, et comment pour certains, y'a un plaisir à rejouer toujours à la même chose, d'autres aiment les nouveautés, sans parler du coté nostalgie. Les gens jouent bien à ce qu'ils veulent, mais sans moi.

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  34. Oui, Thomas Munier​. Il faut clairement qu'on se retrousse les manches.

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  35. Franchement c'est fatiguant. Quand tu vois Gillus qui fait un carton avec sa vidéo de conseils pour faire ton propre JDR en citant GURPS tu te dis qu'il y a un soucis. Quand un autre t'explique que son jeu il est trop ouf parce que le MJ ne jette pas les dés. Quand tu en as un qui refait FATE mais mal et qui te dis "faudra vraiment que j'y jette un œil ". Quand un autre débarque en demandant si ça serait pas une super idée de pas mettre de compétences mais plutôt des traits généraux ou des métiers. Quand enfin un type se dit que le WoD mais avec des D6 ce serait chouette...
    Ben à chaque fois tu prends ton bâton de pèlerin. Tu essaies d'être didactique sans avoir trop condescendant (sinon tu passes pour un prétentieux) et tu essaies d'aider. Mais c'est fatiguant.

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  36. Doc Dandy Tu iras droit au paradis. Mais sans doute tout seul :P

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  37. A part la référence à GURPS, c'est tout le processus de game design d'Inflorenza que tu me décris là :)

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  38. Après qui est en cause ?
    Je dirais en premier les rolistes qui ne font pas l'effort.
    -Ensuite les acteurs du jdr "pro". Les éditeurs et auteurs qui racontent à qui veut l'entendre que la théorie ça sert à rien ou que "c'est vaguement intéressant". Quand un éditeur m'explique qu'il fait du "narrativiste" parce qu'il ne lance pas les dés je me dis qu'il y a problème. Idem pour les auteurs qui t'expliquent qu'ils préfèrent travailler sur leur projet plutôt que s'intéresser aux théories !?!

    la faute aux théoriciens aussi ! La Cellule c'est bien gentil mais même moi je commence à en avoir marre. Le didactisme et les explications de textes qui en fait ? On est pas bien nombreux.
    Pendant ce temps là des gamins font des vidéos où ils t'expliquent que le jdr c'est cool, tu peux tuer ou violer qui tu veux. 😵

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  39. Ce n'est pas incohérent avec le message que tu repostais il y a quelques jours sur le fait d'être accueillant avec tous les nouveaux game-designers ?

    Il me semble faux de dire que les créateurs de heartbreakers n'ont "aucune culture du média", ils ont en une mais elle est très spécifique...

    Jusqu'à un certain niveau cela ne me gêne pas d'avoir des micro-communautés partageant des préférences ludiques communes (quitte à ce que cela soit GURPS, jeu dont il me faut bien avouer que je ne sais rien). D'autant qu'en fait on peut bouger entre ces communautés.
    Mais effectivement on peut regretter que ces communautés ne discutent pas plus que ça entre-elles (et plus spécifiquement qu'il soit encore possible, en 2016, de créer des jeux sans être auditeur régulier de Radio Rôliste).

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  40. Ma théorie c'est que le jeu de rôle est dans un cercle vicieux des geeks qui produisent de la culture geek. La majorité est satisfaite de l'état du jeu de rôle actuel et ils ne voient pas l'intérêt de faire du jeu de rôle autrement. Un certain nombre se complaisent même dans l'idée que c'est un loisir confidentiel. Nous sommes une poignée d'auteurs, de critiques et de joueurs à chercher autre chose dans le jeu de rôle. Le simple fait d'avoir une réflexion poussée, de s'intéresser à la théorie et à la critique fait de nous des intellectuels du jeu de rôle (ce que Thomas semble surnommer "hipsters"). En tant qu'intellectuels, nous sommes dans la pire position, parce que nous avons la culture du rôliste "traditionnel" et la posture de l'intellectuel, deux éléments qui rendent notre communication, et bien souvent nos jeux, hermétiques, aussi bien aux rôlistes "traditionnels" qu'à ceux qui ne connaissent pas le jeu de rôle.
    Nous avons en effet un grand effort à fournir pour rendre nos jeux, nos critiques et notre communication lisible en dehors de nos cercles. A mon avis, les articles à rallonge, les podcasts audio de plusieurs heures, les vidéos youtube au format inbuvables ainsi que les jeux de plus de 100 pages, manquant de pédagogie et d'ergonomie, aux parties de plus de 2h et à plus de 20€ participent de cette hermétisme. Je ne dis pas qu'il ne faut plus en faire, bien évidemment, c'est chouette et important que ça existe (et j'ai bien l'intention d'y participer), mais c'est le fait que ce soit une présence majoritaire qui pose problème. Le constat est en effet triste : le jeu de rôle innovant est tout autant enfermé dans sa bulle que le jeu de rôle traditionnel l'est.

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  41. Bah, même en étant gentil et le moins pédant possible (pas facile), on se prend des caillasses dès qu'on va parler d'autre chose.

    J'ai dû passer plus de 10 ans de ma vie de rôliste à ne jouer qu'avec un système maison naze inspiré de vieilleries. Et un jour j'ai décidé d'aller voir sur le net et un nouveau monde s'est ouvert à moi.

    Et sinon je me demandais à quel point nous-même, partagions les lectures, jeux, articles et autres qu'on apprécie ou qui nous intéressent ?

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  42. Sans même parler de théorie, seulement savoir que d'autres jeux existent dans la sphère, ne serait-ce que connaître un ou deux noms et avoir une vague idée de leur spécificité réelle.

    Savoir (et tenir compte) qu'il y a plein de trucs que l'on ne connaît pas encore.

    Les créatrices et créateurs ont nécessairement une démarche critique et constructive. : elles et ils veulent au minimum améliorer ce qui ne fonctionne pas suffisamment bien pour eux, rencontrer des spécificités que les jeux qu'elles et ils connaissent ne satisfont pas, ou pas comme elles et ils le souhaitent. Qu'est-ce qui bloque, où, comment ?

    La plupart des hipster ont une idée de ce qu'est DD (ou un DD), L'Appel de Cthulhu, Shadowrun et quelques trucs plus spécialisés. Suffisamment pour savoir si ce type de jeu nous intéresse et mérite d'être plus explorer ou non, et pourquoi.

    Dans l'autre sens, par contre, j'ai l'impression que c'est très étanche.

    Je me demande si ce n'est pas plus un certain scepticisme : qu'est-ce qu'il peut y avoir de si différent dans ces jeux là ? Cela ne peut pas être à ce point différent surtout avec si peu de règles. Des règles qui semblent à la fois ne rien faire et contraindre fortement. Est-ce que ce qui différencie ces jeux là de nos jeux classiques n'est pas uniquement la prétention de leurs auteurs ? Si c'est cela, il "suffit" de "convertir" quelques "leaders d'opinion".

    Ceci dit, je ne passes plus aucun temps à fréquenter les médias et lieux dédiés au jeux classiques, je participe donc à l'isolement. Mais c'est parce que "de l'autre côté" je trouve essentiellement des conversations et des informations qui ne m'intéressent pas, qui ont l'air de stagner (les marronniers du jdr classique où l'on tourne à peu près les mêmes demis-solutions aux mêmes problèmes depuis les années 80) et qui surtout sont trop monoculture, tandi que de ce côté-ci je trouve plus de variété. Mmmh.

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  43. Alors les conclusions de ce billet sont des hypothèses, des questions que je me pose à moi-même.

    J'ai un pote qui jouait en asso et qui a arrêté, parce qu'il avait marre qu'on lui dise que ce qu'il faisait n'était pas du JdR.
    À savoir : il était MJ, il menait des jeux comme Chill ou Te Deum, il faisait beaucoup de descriptions, il écrivait ses scénarios (assez linéaires, en prévoyant plusieurs solutions possibles à l'avance) et il utilisait des dés occasionnellement en simplifiant les mécaniques des jeux qu'il utilisait.

    Mon frangin qui jouait avec un nouveau groupe à Vampire Dark Ages, commence en disant : ma campagne se déroule dans la ville de Venise, les joueurs lui ont répondu : quoi, dans une ville ? Mais il n'y a rien à faire dans une ville (à part acheter du matos).

    Et des anecdotes comme ça, j'en ai à la pelle.

    Du coup, quand la résistance au changement se manifeste avec des différences si ténues, des JdR qui changent beaucoup, tu imagines comment c'est accueilli...

    J'ai le sentiment qu'il faut souvent beaucoup d'échecs et de travail pour dompter le JdR "tradi" ou "à papa" quand on commence de rien et les gens jouent en vase clos (ce sont surtout les auteurs et autres hérauts du JdR qui se déplacent et font des rencontres exogames autour de ce loisir). Du coup, j'ai l'impression que ça pousse pas mal de joueurs et MJ (parmi ceux que j'ai rencontrés, avec qui j'ai joué ou avec qui j'ai discuté dans les milieux "ordinaires", donc pas sur les forums) à se raccrocher - faute d'analyse pragmatiques efficaces de ce qui contribue aux succès et aux échecs de leurs expériences - à des éléments superficiels de leurs pratiques réussies.
    Je ne dis pas ça par moquerie ou jugement de valeur, c'est ce que j'ai moi-même vécu (et ce à quoi je me suis beaucoup heurté quand j'ai voulu importer du changement à mes tables avec des vieux de la vieille).

    La résistance au changement existe partout, mais dans un loisir où l'investissement personnel est important comme le JdR et le bénéfice est purement social, et fugitif, avec une activité qui repose sur la potentialité, dont la nature est sociale, abstraite et fictionnelle (donc des choses globalement encore peu analysées en profondeur ou peu vulgarisées) j'ai l'impression qu'il est d'autant plus difficile de comprendre ce qu'on fait vraiment et de ce fait, les approches différentes semblent hautement risquées (risque d'ennui, de malaise, etc.). D'où des réactions de rejet ou d'évitement fortes.

    Bien sûr, ce que je dis là est uniquement réflexif et spéculatif.

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  44. Faisez la diégèse de l'intertexte de votre agentivité narrativiste, une fois! :D

    Quel est le billet de mon blog qui a reçu le plus de visite (genre 2 à 3 fois plus de visite que le second)? Celui sur la structure de scénario. Avec un mot-clé magique: scénario linéaire vs arborescent vs bac-à-sable.
    Tout un symbole...

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  45. Bastien Wauthoz : ouais j'y ai même été voir ce que tu y disais, pour travailler sur les conseils au mj du truc sur lequel on bosse avec Alias et les potes.

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  46. C'est pour cela que demain je vais dans une association maîtrisé Hollowpoint. Et le premier qui me dit narrativiste je lui colle une balle dans le genou. :D

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  47. Moi je fais du porte à porte : "bonjour, je suis venu vous parler de Saint Vincent Baker..." Sur les rencontres exogames dont parle Frédéric Sintes, je trouve que les parties en table ouverte ou les parties flash sont un bon moyen : plus facile d'attirer du rôliste hyper-tradi sur une forme de jdr originale si tu es sur avec un engagement limité.

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  48. Luke Wayland Sauf que les JdR sortant de l'ordinaire sont sans engagement.

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  49. Once more, with feeling: il ne s'agit pas de convaincre, de convertir, ni même de faire essayer (ce serait bien, mais ce n'est pas le propos). Mais seulement que l'information arrive.

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  50. Gherhartd Sildoenfein l'information arrive pour celui qui la cherche.

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  51. Tiens, autre chose, plus sur la communication autour de choses qui sortent de l'ordinaire : http://www.limbicsystemsjdr.com/lexperience-rolistique-est-ineffable/
    J'y parle du fait que pour quelqu'un qui ne connaît pas le jazz, lui expliquer avec des mots relève de l'impossible. Et souvent, les personnes à qui on parle d'un autre monde rôliste se l'imaginent par le filtre de ce qu'ils connaissent déjà et ça rend difficile la compréhension mutuelle.
    limbicsystemsjdr.com - L'expérience rôliste est ineffable

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  52. Je dis souvent que vouloir expliquer le jdr, c'est comme vouloir expliquer la cuisine et le goût : sans manger soi-même, impossible de l'imaginer en regardant d'autres manger.

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  53. Pour moi le marché du jdr c'est scindé en deux groupes. Ceux qui jouent à la cave depuis 20 ans et ceux qui ont pris conscience qu'il y avait autre chose.
    Pas nécessairement que les premiers sont confinés aux jeux rétro, ni que leur pratique est mauvaise ou enchassée dans les stéréotype que l'on combat. Certains MJ sont bardés de concept et d'innovations, mais restent à la cave. Ils passent autant pour un illuminés qu'un stand narrativiste entre 2 dragons à Octogone...

    Pour être redondant, je dirai qu'il faut évangéliser, mais évangéliser celui qui peut l'être, le curieux, le novice. Leur expliquer qu'il trouvera chaussure à son pied si il s'en donne les moyens.

    Je m'inquiète d'autant que ceux qui ont de l'influence en jdr (c'est a dire qui ont convertit le plus de monde ces deux dernières années, que la masse rôliste en 20 ans de marrasmes) sont les youtubeurs et leurs vidéo (et c'est plus visible encore en france, quand aux US ils ont des célébrités qui participent aux shows). Et leur influence pousse à la cave plutôt qu'au dehors.

    Si l'indé veut monter sur scène sans se prendre des D20 au visage, il doit peut être s'armer d'un Chattam ou deux et prostituer sur l'autel du putaclique ses hipsters à lui.

    Pour moi, plus la démarche créatrice sera assumée et poussé, plus la visibilité sera possible.
    Et peut être sortirons ils de leur cave pour apercevoir la lumière.

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  54. Bastien Wauthoz c'est pas totalement vrai. Ça prend du temps pour se renseigner, encore plus pour tester.

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  55. Frédéric Sintes je ne suis pas d'accord, il y a un engagement de temps libre. Même si c'est moins lourd, c'est quand même une poignée d'heure de ta vie. De nos jours, passer 2-3 heures (et je suis gentil) sur la même chose est un engagement consequent. Je parle d'experience personnelle, pour faire jouer des gens qui à priori n'aiment pas le jdr (parcequ'ils pensent que c'est donjon et dragon), la durée de la partie est un facteur bloquant que je dois diffuser à chaque fois.

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  56. l'occasion de leur faire découvrir des systèmes légers et intenses où il se passe plein de choses en une heure :)

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  57. Jean-Michel GOT je suis d'accord avec toi, en fait.
    En même temps, ça prend moins de temps et c'est plus efficace de se renseigner et de choisir sciemment quels jeux lire que de lire en masse à l'aveuglette.
    Et, en même temps, tout le monde n'a pas l'opportunité et/ou la volonté de le faire.
    Il n'empêche que le gars qui sort son jeu et qui en a lu, 5 voire 10 avant, il suffit de faire un saut sur le Grog pour se rendre compte qu'il a 99,99 % de chances d'avoir réinventé l'eau tiède...

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  58. Exact. Dans un des exemples que j'ai cité l'auteur avait pris le temps de développer très largement son approche. Quand tu as le temps de remplir un blog, tu as le temps de te renseigner

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  59. Doc Dandy ben non, tu remplis un blog :) faut choisir.

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  60. Je voudrait rappeler quelques chiffres, 75% des rôlistes sont des groupes d'amis qui jouent entre eux, indépendamment des clubs, généralement avec toujours le ou les mêmes MJ. Les seuls moteurs qui peuvent les pousser à changer de jeu sont la lassitude du MJ ou le désir d'un des joueurs de devenir MJ, le plus souvent sur un jeu différent.
    La personne qui se tient "au courant" des jeux dans ces groupes, c'est le MJ et il cherche quoi : des scénarios et des compléments pour le jeu qu'il a déjà.
    La visibilité du JdR il va la trouver où : d'abord dans sa boutique, qui va faire presque toujours du JdR classique et sur des gammes restreintes (à moins d'avoir une grande boutique à portée de main) ensuite dans le magazine de JdR Casus Belli
    Il faut se rendre à l'évidence, ces éléments ne permettrons pas de faire découvrir facilement d'autres jeux, surtout s'ils sont "confidentiels".
    J'invoque le témoignage poignant de Gaël Rouzic qui a voulu faire changer les habitudes de son groupe de jeu qui n'a pas trouvé de personnes intéressées.

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  61. perso si je me renseignais moins, je sortirais mes jeux plus vite :)

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  62. Ca existe encore des boutiques physiques ? Pour de vrai ? C'est pas une légende ?

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  63. Mon témoignage est moins poignant que dépité, cher Jean-Michel GOT ^^
    Un pote MJ qui veut garder "l'esprit D&D" qu'il a connu dans sa jeunesse, il y a bientôt 40 ans, et qui s'accroche fermement à la v3.x. Je lui ai fait jouer à Dungeon World, il m'a gentiment remercié puis est passé à Pathfinder.
    Une copine MJ débutante qui, après 10 ans de D&D 3.x s'est enfin lancée... dans Pathfinder. Elle a aussi participé aux parties de DW, et s'en est retourné à ses bouquins chéris, quand bien même elle ne pipe rien aux règles concernant la magie !
    Et bibi qui se retrouve à cirer les banc de l'Auberge virtuelle, où j'ai rencontré plein de gens super motivants et curieux, et découvert des jeux différents ;o)

    Et ça, sans évoquer l'expérience club, où la règle était de prendre l'univers qui t'intéresse pour le porter sur le système maison... Là encore, des gens super sympas, des parties prenantes, mais aucune curiosité pour ce qui se fait en dehors.

    En toute honnêteté, il est peut probable que je sorte des sentiers battus du PbtA ou des déclinaisons de Fate, tant ces systèmes et principes de jeu me correspondent. Je n'ai pas nécessairement la curiosité pour du story game ou des vrais jeux narratifs, par exemple.
    Une fois qu'on a trouvé ce qu'on cherche, est-il indispensable d'aller plus loin ?

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  64. J'ai une brouette de commentaires de retard. Je lis tout ça et je reviens. J'ai une ou deux remarques à faire

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  65. Bon, sur le sujet de la visibilité façon YouTube & co. je me permet trois secondes d'auto promo. Depuis Dimanche dernier Nolife diffuse une émission hebdo qui est une partie de jeu de rôle filmé. Ca s'appelle Roleplay. (http://forum.nolife-tv.com/showthread.php?t=28864&page=4 )
    On est dans le très classique puisque c'est du Earthdawn, un grand favori du meneur/créateur de l'émission (Julien Pirou). Mais si les choses continues, il serait tout à fait possible que la campagne suivante se fasse sur une autre jeu.
    La façon dont l'émission est tournée lui donne un rendu qui ne fait pas du tout "partie dans une cave" (normal, c'est du matos pro) et il n'y a aucune chances qu'on tombe dans l'humour graveleux et les situations foireuses. L'équipe dé réalisation a une expérience certaine de la diffusion télé.

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  66. Toujours sur le sujet de la visibiltié, surtout pour les jeux les moins mainstream, je pense à autre chose lié à Nolife.
    Julien Pirou réalise depuis 6 ans une émission où il présente des JdR et fait des interviews.
    La liste des sujets qu'il a déjà traité est là : http://nolife-wiki.fr/1D6
    Ca pourrait valoir le coup de lui signaler des jeux moins "classiques" dont il pourrait être intéressant de parler.
    Je pense qu'il y aurait même moyen de faire des interviews.

    nolife-wiki.fr - 1D6 — Nolife-Wiki

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  67. C'est dommage qu'ils ne fassent pas de trailers chez Nolife. "Abonne-toi pour en savoir plus" c'est pas très commercial :)

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  68. Sinon je sais pas d'où sortent les chiffres de Jean-Michel GOT, mais il est clair que si des gens comme nous se retrouvent sur Internet et dans les conventions, c'est pour sortir des sentiers battus par nos condisciples moins curieux.
    En même temps, est-ce que ça n'est pas le cas dans tous les hobbies ? Parmi les gens qui s'intéressent au foot, tout le monde n'a pas la même cuiosité. Il y a ceux qui regardent à la télé, ceux qui s'abonnent aux bouquets sportifs pour regarder La liga, ceux qui jouent tous les week-ends dans le club de leur quartier, ceux qui passent leurs soirées sur les forums pour commenter les matches, ceux qui font des RP Yaoi avec leurs joueurs préférés...

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  69. Merci François Lalande. Je n'ai pu accéder qu'à la première, mais je pense que je ne dois pas être dans le bon groupe.
    C'est dommage qu'ils se contentent de montrer ça à leurs fans sur FB, et ni sur Youtube, ni sur leur site. Ca couvre sans doute 90% de leurs besoins promotionnels, mais moi je suis dans les 10% restants =]

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  70. Ouah, je viens de voir un train de commentaires passer... J'ai vu un tas de tentatives d'explications de pourquoi de comment. Je vais juste parler de mon expérience personnelle :

    Il y a très (très) peu de joueurs par chez moi. Ou alors ils se cachent tous dans leurs fameuses caves. Je côtoie plus de joueurs en ligne qu'en vrai dans la vraie vie.

    Quand je propose un nouveau jeu à des vrais joueurs dans la vraie vie, on y joue une ou deux fois, quand on a du temps à tuer (et c'est pas souvent), mais on creuse pas plus que ça. => Manque d'intérêt évident, mais dans mon cercle je n'ai qu'un joueur vraiment curieux, qui ne cherche pas vraiment non plus de nouvelles choses.

    Quand je propose un nouveau jeu à des joueurs en ligne, c'est toujours une galère pour se réunir, partager le jeu, le faire comprendre (si si, à distance c'est pas si simple) et les joueurs ne font pas l'effort de se renseigner sur le jeu parce que 1. ils n'ont pas le temps 2. le MJ va l'expliquer 3. ils oublieront aussitôt de toutes façons. Je le sais parce que c'est aussi mon cas.

    Conclusion : je ne connais que des joueurs qui ont découvert le jeu de rôle au travers de Warhammer, Dungeon&Dragons et Cthulhu et qui pensent que le jeu de rôle c'est ça. Et ils ont en partie raison parce que dans le milieu du jeu de rôle, tout le monde connaît au moins de nom les jeux cités.

    Je ne trouve finalement pas très étonnant le constat qui est fait sur les créations de nouveaux jeux.

    En fait je vois le milieu du jeu de rôle un peu comme l'informatique. Les joueurs jouent à D&D comme ils utilisent Windows parce qu'ils connaissent et savent à quoi s'attendre. Puis y'a ceux qui veulent se démarquer un peu et qui jouent à Cthulhu ou Vampire parce que c'est cool, un peu comme un Mac. Et y'a ceux qui jouent aux jeux indépendants, qui les écument, les essayent les uns à la suite des autres, un peu comme les distributions de Linux. Parfois y'en a un qui perce bien, comme Ubuntu. Malgré tout, ils ont du mal à se faire entendre de la masse. Parce que c'est trop différent et que ça demande trop de temps pour l'appréhender, même si c'est pas toujours vrai.

    Ma comparaison ne sera peut-être pas pertinente pour tout le monde, mais c'est exactement mon ressenti.

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  71. Et un constat : Pathfinder n'était au départ qu'une solution pour jouer à une version améliorée de D&D3.5 parce que D&D4E était beaucoup trop différent (pas parfait, mais pas mauvais non plus). Maintenant, il est super populaire.

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  72. En passant j'ai demandé hier à mon club a quel jdr ils voulaient jouer pour faire une campagne pathfinder sans pathfinder, en proposant des jdr pour moi un peu connu quand même: la seule réponse que j'ai eu c'est chroniques oubliés( ou "rien "mais ça c'est pas une réponse valable ^^). Et j'ai proposé des jdr genre Héroïques, fantasy age ou Savage worlds...alors du pbta n'y pense même pas ;)

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  73. Je me méfie du fait qu'on puisse, sans doute en partie pas glissement de langage, diviser le JDR entre "JDR tradi" et "JDR innovants". C'est doublement faux :
    *le JDR tradi reste innovant (exemples : certains scénars Cthulhu, LotFP, La Lune et 12 Lotus, Mantoid Universe...)
    *les JDR alternatifs peuvent aussi créer leurs niches qui cessent d'être innovantes (Fate n'est plus super innovant, le mouvement StoryGames est AMHA en train de brutalement stagner,...)

    Quand je regarde l'exemple que Thomas B. le Larpeur donne dans le domaine du LARP où l'on observe que des formes "nordiques" viennent se mêler à des modèles anciens on se dit que cela n'est possible que parce que les Larpistes expérimentaux continuent de s'intéresser aux évolutions des formes classiques de leur loisir.

    Ici on se plaint de ne pas parvenir à évangéliser les foules avec nos jeux de hipsters mais est-ce qu'on écoute les tentatives d'évangélisation qui viennent nous expliquer (sans doute à raison) pourquoi l'Affaire Armitage et Eclipse Phase sont des propositions passionnantes de game-design ?

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  74. Pour Éclipse phase il faudra m'expliquer comment alors que du propre aveu des auteurs ils ne se sont pas embêté pour le système.

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  75. Pour citer notre divinité tutélaire "Le système (qui inclut mais ne se limite pas aux règles) c'est l'ensemble des moyens par lesquels le groupe s'accorde sur les événements imaginaires pendant la partie" à ce titre l'univers fait aussi partie du système et est aussi porteur de propositions ludiques.

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  76. Maxime Moraine​ bien vu :)

    Fabrice Brabon​ en même temps c'est clair que ces jeux ne permettent pas les mêmes sensations. Si c'est informé, c'est tout bon.

    Il y a certainement l'investissement de prise en main qui freine la découverte? Surtout si l'on suppose que tous les jeux ont une courbe d'apprentissage similaire à celles de DD3.5/Pathfinder. Côté joueurs.ses, mais ausi (surtout ?) côté MJ.

    Steve Jakoubovitch​ Bravo ! Bien sûr ! ou est le +10 dans G+ ? (Édit : je parle de ton avant dernier message, avant que tu me ninjates.)

    Doc Dandy​ faudra un jour que je vous parle du mythe du jeu complet... Moi cela ne me dérange pas, en tous cas.

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  77. "De résolution" c'est mieux comme ça ?

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  78. Maintenant c'est peut-être moi qui vends très mal un jeu.
    Un autre constat: On a fini une campagne d20 et au final j'étais le seul optimisateur. Pour moi ils ont fait une scission entre le système de résolution et l'univers de jeu.Eux ils voulaient une histoire et le moteur de jeu, c'était un truc chiant à apprendre. Moi j'avais mon plan de carrière sur 20 niveau, le décalage. Pour moi le système de résolu tion était Un angle d'attaque.

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  79. Et du coup, cerné de "Ouais on va jouer à Paranoïa !", "Quelqu'un sait où je peux trouver les bouquins de Wharammer v2? J'ai envie de lancer une campagne", "Il y a JDRA [jdr amateur, ndlr] et JDRA, moi ça fait 5 ans que je travaille sur mon JDRA qui est [basiquement Avatar, mais en Europe, avec un système carac+compétence+des dés contre une difficulté décidée par le MJ et un gros système de combat]" ou même "Je regarde comment faire jouer à Star Wars en faisant ma sauce avec Pathfinder et le système de Starventure !", je repense à cette conversation, et je fatigue. (Et oui, dans chacune de ces conversations, j'ai tenté de proposer des jeux qui aurait été plus pertinents à mon sens, et à chaque fois mon interlocuteur n'a même pas pris la peine de jeter un oeil pour comparer au "bien établi". Je me sens aussi oppressé qu'un viriliste blanc sur twitter).

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