7 septembre 2015
Partie d’AW de vendredi… Partie frustrante car trop courte.
Partie d’AW de vendredi… Partie frustrante car trop courte. Repas préalable qui s’étire, enfants qui ne s’endorment pas car ils veulent voir les amis, un joueur perdu qui ne trouve pas la maison, Intégration d’une nouvelle joueuse, joueurs qui ont vraiment besoin de décompresser, donc ambiance un peu déconnade (moi aussi, j’avoue), joueurs qui travaillent le lendemain et qui terminent tôt.
Le groupe est splitté avec tout le monde d’un côté, sauf le Céphale qui est de l’autre. Côté groupe, arrivée spectaculaire du nouveau personnage, Jay l’Ange Gardien, poursuivi par un convoi minier qui roule à tombeau ouvert sur l’étroite piste. Jay évite de justesse de se faire écraser ou ensevelir sous les gravats de la raide montée de caillasses instables qui mène à Quatre Bains. Accueil par les garde de la ville, un rien agressifs mais tout de même plutôt ouverts – faut quand même que les gens rentrent si on veut les réduire en esclavage, non ? Le convoi minier, lui, ne s’arrête pas et s’engouffre dans la ville à tout allure, les mineurs hurlants leur joie d’avoir gravi la pente et d’être rentrés, d’avoir survécu.
Jay arrive à point nommé pour soigner Absinthe, la Beauté Fatale, dont les blessures ne sont pas rassurantes. Elle vivra, mais pour le moment elle est totalement shootée aux narcodoses.
Plus loin dans la ville, le Céphale est obsédé par cette enceinte métallique boursoufflée derrière laquelle vivraient les vrais maitres de Quatre Bains, et où reposent peut-être les armes antédiluviennes qu’il recherche avidement ? En revenant vers l’extérieur de la favéla, il croise le convoi minier et, espérant qu’il pénètre dans l’enceinte convoitée. Il se blesse en s’accrochant à un camion et, suspendu de justesse à un pare-choc brinquebalant, ne peut voir où les camions le mène. Il arrive dans un hangar gigantesque et étrange, aux parois couvertes de loques grises. Il a juste le temps entre le relais des équipes pour se cacher ou partir, mais il décide d’explorer. Il suit le trajet destiné au minerais, pentu, dur, toxique, brûlant, découvre les énormes concasseurs mécaniques à l’arrêt dans le sous-sol de la ville, le gigantesque fourneau de métal en fusion qui bouillone sous la cité (où ?). Obligé de s’esquiver pour ne pas être coincé dans cette atmosphère létale, il erre dans la favéla jusqu’à retrouver un coin qu’il connait, esquivant les gangers de Joe qui veillent au couvre-feu et s’écroulant finalement dans un recoin de la nuit torride. Au-dessus de la ville, le ciel enseveli de fumées rougeoie.
Une nuit suffocante règne. Dans le cimetière d’épaves qui sert de parking et de camping aux personnages, derrière la première enceinte de caillasse et de terre ; les containers rouillés qui servent de porte ont été abaissés par les grues rouillées et la ville s’est refermée dans un grincement derrière le passage des convois. La jungle tonitruante couvre les bruits de la civilisation.
Des sifflements entêtants résonnent, cernent la cité. Des sifflements articulés. Sur le mur, les gangers veillent, attendent, fourbissent leurs armes.
Au milieu de la nuit, le silence réveille les personnages. Un silence épais, qui dure. Sur le mur, les gangers scrutent. Les personnages s’intérrogent. Un hurlement déchire la nuit et le cadavre d’un garde éventré s’écrase au milieu de leur petit groupe. Une ombre gigantesque au vol erratique… d’autres auprès du mur… Le crépitement des armes…
Absinthe, complètement shootée, part en bad trip et convaincue de sa mort imminente se réfugie recroquevillée sous le camion. Gentil Camion.
Puis les rafales sourdes de la mitrailleuse de Wolf, le chien de guerre. La cible mouvante est difficile à atteindre et les bandes de munitions s’épuisent vite, mais la créature volante s’écrase à son tour dans les carcasses mécaniques ; un silhouette agile et rapide en a bondit au dernier moment et s’est roulé dans un creux d’ombre.
Un tir de mortier venu du centre de la favéla illumine la nuit et un morceau de jungle explose. Pitié le Céphale est réveillé en sursaut, l’origine du tir est proche de lui, mais il préfère rester caché.
Le temps que Wolf descende de la tourelle de Camion, Adèle la machiniste a voulu prendre les devants. Elle touche le cavalier, mais celui-ci a le temps de projeter sa sagaie, qui la cloue comme un insecte. Jay est très intéressé par la créature volante qui agonise. Elle voudrait bien l’étudier, mais pour cela c’est mieux si elle reste en vie. Il faut la soigner. Il faut qu’elle se calme. Elle s’approche, prudemment, armée d’une seringue énorme où sommeille un épais liquide ambré. Tout doux. Touut douux. La créature membraneuse cesse de se débattre, tend son mufle replié vers Jay qui est parcourue d’un frisson désagréable. Soudain elle se cabre, bien plus haute que l’Ange Gardien, s’abat sur celle-ci, l’écrase sous sa masse aux membranes chaudes et duveteuses. Jay perds conscience. Sur le mur, les expectorations des armes ne ralentissent pas. Wolf soigne le cavalier blessé par Adèle pour pouvoir l’interroger. Absinthe sanglote sous Camion. Pitié se terre. Jay, écrasée, suffoque. Adèle recherche son flingue, rampe dans les carcasses rouillées les maculant de son sang.
Moi qui pensais y aller doucement… deux adversaires, sans action sur mesure ni rien…
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la beauté de ce jeu est indéniable
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