5 février 2016
/me fatigué devant toutes ces réactions épidermiques et irréfléchies face à l'insupportable idée qu'une langue ou...
/me fatigué devant toutes ces réactions épidermiques et irréfléchies face à l'insupportable idée qu'une langue ou son écriture puisse évoluer.
Lle voyans au dehors, & l'estimans par l'exteriore apparence, n'en eussiez donné un coupeau d'oignon. Mais par telle legiereté ne convient estimer les oeuvres des humains. Car vo' mesmes dictes, que l'habit ne faict point le moine: & tel est vestu d'habit monachal, qui au dedans n'est rien moins que moyne: & tel vestu de cappe hispanole, qui en son couraige nullement affiert à Hispane. C'est pourquoy fault ouvrir le livre: et soigneusement peser ce qui y est deduict. Lors congnoistrez que la drogue dedans contenue est bien d'aultre valeur, que ne promettoit la boitte.
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Ouais d'autant que la simplification de l'orthographe, en réalité, c'est pas du tout ce que vous croivez...
RépondreSupprimerMoi j'espère surtout qu'on va finir par supprimer le subjonctif pour que le français est plus simple à apprendre.
Comme ça, oui. Pffff...
RépondreSupprimerEn vrai, je pense surtout qu'il n'y a absolument pas matière à s'en émouvoir ni dans un sens ni dans l'autre. C'est complètement bidon comme "réforme".
RépondreSupprimerMoi la seule chose que ça m'inspire, c'est un "franchement, z'avez pas mieux à fout** ?' - c'est pas comme si il n'y avait pas 10.000 trucs à faire pour sauver un système éducatif français à la dérive...
M'enfin...
1. Nirvana fallacy (aka le mieux est l'ennemi du bien).
RépondreSupprimer2. France ⊂ Francophonie.
3. Le français n'est vraiment pas limité du tout à la question de l'enseignement.
Et pourquoi les réactions seraient irréfléchies ?
RépondreSupprimer1. Je pense que de savoir si une simplification du français est une "bonne chose" est une opinion subjective. De savoir si la réforme datant de 1990 constitue une "bonne réforme" de cette simplification l'est aussi.
RépondreSupprimer2 et 3. (parce que c'est lié). Ben... si quand même. Présentement, ce dont on cause, c'est bel et bien la question de l'enseignement (2008) et du support (2016) d'une réforme orthographique de 1990. Je ne vois pas l'impact que ça a pour la francophonie, je ne vois l'impact que ça pourrait avoir en dehors de l'enseignement.
Que l'on tolère l'utilisation de ces formes simplifiées est une chose, qu'on enseigne ces formes simplifiées par défaut à nos élèves français, c'en est une autre.
Au passage d'ailleurs, pour travailler assez régulièrement avec le milieu de l'édition éducative, je pense surtout que c'est encore une fois, surtout une question de business.
Ah merde il y a eu une fuite de la trad du srd de dd5...désolé je ->
RépondreSupprimerFabrice Brabon avec ou sans ^ ?
RépondreSupprimerCa, c'est un chat qui n'a dormi que 16 heures dans les 24 dernières heures.
RépondreSupprimerPov' minou !
Damien Rahyll
RépondreSupprimer1. Moi, mon amour intermittent de la concision et du mystère. Je voulais dire : même en se limitant à la question de la réforme au sein de l'enseignement, le fait que ce ne soit pas nécessairement haut dans une liste de priorité ne signifie pas qu'il ne faut pas le faire. Surtout dans l'idée que si ce n'est pas pour obtenir un résultat parfait (le mieux) il vaut mieux s'en abstenir (du bien)(=nirvana fallacy).
Ceci dit, oui c'est subjectif. Mais l'on peut examiner les valeurs que l'on désire défendre et la concordance d'une réforme (sur le principe et sur la réalisation) avec celles-ci. Et là ça devient intéressant.
2. et 3. Non, c'est la partie de mon sujet à laquelle tu choisi de te limiter. Oui, c'est le shitstorm du moment, mais j'ai choisi de viser plus large. C'est probablement la proverbiale goutte d'eau, mais je parle des réactions à cette question en général, de tous temps.
Bonus track : les arguments avancés par beaucoup pour bloquer toute évolution de la langue écrite (maîtrise de la langue, culture, témoignage de l'histoire, ne pas niveler par le bas en rendant les choses plus faciles, ...) plaideraient également pour revenir à l'orthographe d'avant la réforme de 1835. Je me demande combien parmi ceux qui avancent ces arguments suivraient cette implication, combien accepteraient de reconsidérer leurs arguments, combien chercheraient vite fait un nouvel argument - vite, n'importe lequel - pour contrer cela et défendre en réalité l'immobilisme et combien essayeraient de le disqualifier par une pirouette rhétorique.
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ce serait quand même tellement mieux, convivial et clair de discuter autour d'un verre
Etienne Bar en vrai c'est surtout un chat qui a 20 ans. Il a dû en connaitre des réformes du miaou.
RépondreSupprimerGherhartd Sildoenfein "ce serait quand même tellement mieux, convivial et clair de discuter autour d'un verre."
RépondreSupprimerUn résumé de 20 ans de pratique de l'internet.
Gherhartd Sildoenfein Oui, je ne retiens moi-même que ta dernière phrase. Ce serait chouette d'en discuter autour d'un verre.
RépondreSupprimerD'autant qu'en plus, ces échanges voire ce "débat" n'est qu'un prétexte à la discussion et je sais très bien qu'on est "à peu près" sur la même longueur d'onde.
Je suis personnellement un farouche partisan d'une réforme du français (et d'ailleurs, de la conjugaison et, dans une moindre mesure, de la grammaire) ; ce qui me chagrine là-dedans c'est un travers français assez classique de laisser de côté les réformes systémiques pour s'en tenir à des réformettes souvent plus destinnées à faire du buzz qu'à autre chose...
Du coup, il y a sans doute un effet "grumpy" de mon côté aussi (en plus, tu l'auras remarqué, en ce moment, je dégaine au quart de tour ! ^^)
ce qui d'ailleurs ne risque pas de s'arranger avec le café que je viens de renverser sur mon PUT** DE CLAVIER !!!!!
RépondreSupprimerSauve-le, au lieu de l'utiliser.
RépondreSupprimer(en fait, c'était pendant mon précédent message) mais justement quand j'ai fini de le taper, je me suis dit que j'allais partager ma frustration (après coup bien sûr) ! ^^)
RépondreSupprimerJe suis contre la réforme du minou !
RépondreSupprimerC'est curieux cet air triste qu'ont souvent les vieux chats...
RépondreSupprimerLe problème avec une réforme brutale de l'orthographe, c'est la difficulté à s'habituer à la nouvelle orthographe. J'ai toujours des difficultés à lire des phrases bourrées de fautes. Inversement, pour ceux qui sont habitués à la nouvelle, lire des livres avec l'ancienne serait assez ardu.
RépondreSupprimerFaire régulièrement des petites réformes de ce style permettrait de ne plus avoir cet inconvénient. Encore faudrait il avoir moins de 25 ans entre la réforme et l'application...
Je suis d'ailleurs un peu étonné que les éditeurs ne poussent pas une réforme profonde et radicale, histoire de pouvoir ressortir tous les classiques avec une nouvelle orthographe.
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